C’est le dernier jour sur l’île, j’y serais resté plus longtemps… c’est souvent ce qu’on dit quand on est en vacances quelque part et puis un jour on reste et on redescend sur terre ! La vie rêvée n’est pas celle qu’on vit.
Alors nous avons fait nos valises, empaqueté nos souvenirs pris un petit dèj’, saluer Akapu pour la dernière fois. Nous prenons le van, direction le village, Petra nous demande si on peut la déposer au marché artisanal. Nous partons avec elle, avec Chris, Carine et Théo. Arrivés au marché, Petra descend et nous demande de l’attendre… elle revient avec des présents. Nous la remercions chaleureusement, et la quittons avec le coeur serré. Nous roulons jusqu’à la grande rue et comme nous sommes en avance, nous décidons de nous arrêter prendre une glace dans une petite échoppe moderne. Les glaces sont très bonnes, le temps est comme nous… maussade.
Le temps passe, nous reprenons notre route vers l’aéroport. Nous avons le temps, nous nous glissons dans la queue qui zigzag vers le comptoir d’enregistrement.
Nous arrivons devant le personnel qui prend nos billets et passeports. Nous demandons si nos valises nous suivent jusqu’à Paris. La réponse est oui, mais nous risquons de rater notre correspondance à Lima, idem pour nos amis qui ne sont pas sur le même vol que nous de Lima à Madrid.
Les valises enregistrées, nous faisons quelques petites courses dans l’aéroport et patientons jusqu’à l’heure de l’embarquement. Les agences de voyages et quelques Rapa Nui arrivent peu à peu, ils viennent chercher leur cargaison de touristes qui débarqueront sur le tarmac d’ici peu. L’avion arrive enfin. Nous embarquons, bel avion, comme à l’arrivée. Le coeur serré nous survolons une dernière fois cette île étrange qui nous a habité pendant une dizaine de jours.
En arrivant à Lima, nous quittons nos amis, leur vol ne les a pas attendu, le notre nous attend, nous nous pressons à travers les couloirs, rejoignons un attroupement devant une porte d’embarquement. Notre vol devrait être parti depuis 1/4 d’heure, mais pour le moment c’est la cohue, finalement, un employé de l’aéroport vient vers nous, me demande la carte d’embarquement, puis nous dirige vers le comptoir d’embarquement au-delà de la barrière de sécurité qui bloque le passage. Là on nous prend nos cartes d’embarquement, que l’on déchire sous nos yeux et on nous en redonne d’autres… je n’ai pas compris pourquoi ! Puis nous sommes redirigés vers l’autre côté de la barrière, absorbés par la cohue. Le vol est retardé… je ne sais plus combien de temps. Biou en profite pour faire des achats.
L’embarquement débute dans le désordre le plus complet. Finalement on réussi à s’installer à bord de l’avion, c’est un vol Ibéria, nous sommes serrés, pas terrible après le vol de la Lan. Le trajet parait interminable, c’est avec soulagement que nous débarquons enfin à Madrid. Un petit fast-food pour marquer le retour à la civilisation quelques cadeaux pour la famille et nous revoilà assis en salle d’embarquement. Surprise de taille, au loin Carine et Théo gambade dans notre direction… nous les croyons bloqués à Lima jusqu’à ce soir !
Embrassades, comme si nous les avions quitté depuis des années. Carine nous explique que finalement, leur avion les a attendu et qu’ils sont partis presque en même temps que nous.
Cette fois nous nous quittons vraiment, nos destinations divergent. Nous montons dans l’avion, le vol est rapide et nous débarquons enfin à Paris. Il est tard, il fait noir. Nous attendons notre valise, longtemps… elle n’arrive pas. Au comptoir des réclamations nous sommes plusieurs à ne pas avoir vu nos valises. Nous remplissons un papier, signons une attestation sur l’honneur, nous ne transportons pas de produits ou d’objets prohibés… dépités, fatigués, nous sortons prendre un taxi… la queue est phénoménale et nous sommes tout au bout. Mais je remarque un employé un peu plus loin et une pancarte qui indique banlieue. Je quitte la file, m’approche de l’homme, je lui demande si c’est une file spéciale pour la banlieue, il me répond par l’affirmative, un taxi arrive j’appelle Biou et nous voilà en route vers la maison.
On est bien à la maison aussi. Les bagages arrivent finalement 2 jours après nous.
Rapa Nui reste dans nos coeurs. C’est une belle aventure, de belles rencontres, de bons souvenirs.