Marie-Madeleine

2 04 2018

mariemadeleineDans la salle très peu de monde, presque personne pour être franc, bon, il est 10h30 et c’est le lundi de Pâques.
Le film commence par une immersion sous la mer, une femme coule ou se laisse aller vers le fond. Puis elle remonte. J’ai cru que nous nous étions trompé de film, mais non. Très vite, on revient sur terre, les images sont tristes, grises, la terre est pauvre, pelée, les femmes pêchent et réparent les filets pendant que les hommes vont écouter un guérisseur, Jésus. Les hommes sont poilus et très cons, la vie est rude et triste. Le décor est planté, ça ne donne pas très envie d’y emménager.
Jésus erre, se fatigue, hésite, s’énerve, s’écroule. Je marche à fond dans l’interprétation de Joaquin Phoenix, je pense que c’est ça qui m’énerve le plus, l’idée que Jésus puisse être un grand dépressif me gène.
Marie-Madeleine, traverse tout le film sans qu’on se rende vraiment compte qu’elle est le sujet central de l’histoire. Elle est là, mais pas trop, juste assez… je suis assez déçu. Pas par Rooney Mara, comme les autres acteurs, elle joue bien, rien à dire là dessus. Mais ayant jeté un œil à certains évangiles apocryphes, je m’attendais à trouver une héroïne plus présente, plus proactive, presque une guerrière et surtout, derrière chaque grands hommes, il y a une femme, dit-on, j’imaginais qu’elle jouerai ce rôle, l’épouse de Jésus. J’ai sans doute trop fantasmé à son sujet. Elle reste une héroïne du quotidien, comme des milliards de femmes, présentes, affrontant les événements, sans cape ni lasso, sans pouvoirs magiques. Mais malheureusement, sa relation avec Jésus n’a pas assez d’espace pour se révéler, exister.
Les autres disciples sont presque invisibles. La mixité est devenue la règle, il fallait un acteur afro-américain dans le casting, Jésus c’était un peu abuser, alors, c’est tombé sur Pierre. Comme toujours, Pierre a une vision totalement décalée de la mission christique, mais il reste le chef des disciples et malgré tout accepte assez bien la présence de cette femme qui ne partage pas ses idées et semble avoir la préférence de Jésus. Judas, idéaliste ou crédule, naïf version 2.0, trahi le messie pour accélérer la venue du royaume de Dieu… il a rien compris, du coup c’est raté ! Pas de royaume, juste une corde pour se pendre. Mathieu, nommé de temps à autres, habille un peu les murs. Philippe fait la gueule et les autres… ben les autres sont probablement restés endormis au bord du chemin ou morts de tristesse au début du film.

La grande absente c’est Marie, la mère de Jésus. Bon c’est normal qu’elle n’apparaisse pas trop dans le film-titre de sa probable bru. Les rapport entre une femme et sa belle-mère sont toujours délicats. Elle croise Jésus, deux ou trois fois le long du film, elle parle une fois à Marie-Madeleine, plombant un peu plus l’atmosphère déjà lourde du film, « prépare-toi ? » dit-elle. « A quoi ? » répond l’héroïne. « A le perdre. » estoque la vierge.

On ne voit presque pas les ennemis de Jésus, pas de sanhédrin, juste assez de romains pour faire une belote, pas de Ponce « Pousse-mousse » Pilate, quelques fanatiques qui hurlent au diable c’est tout !

Le scénario, assez transparent, survole l’histoire transmise par l’évangile, niveau catéchisme première année. Pas d’écueil, pas de révélations, dépression du début à la fin avec un climax quand Jésus pique une crise au temple, arrachant les barrières, déclenchant une émeute qui se termine en fuite au mont des oliviers. Rien de surnaturel, dans cette version de l’histoire, Jésus n’est pas amphibie, n’a pas inventé le McFish et n’a pas de compétence de sommelier. Quelques miracles cependant, une aveugle qui louche retrouve la vue. Un peu plus loin, Lazare semble mort, l’est-il vraiment ? On se le demande. Jésus habitué à tourner de l’œil à chaque miracle, préfère s’allonger à ses côtés et posant ses mains sur lui, le réveille… Miracle ! s’écrit Judas, depuis le temps qu’il attendait un signe.

Au mont des oliviers tout s’accélère, Judas trahi, les romains assomment Marie-Madeleine et arrêtent Jésus. Elle se réveille et découvre que Jésus a été torturé et condamné. Elle le retrouve dans les rues alors qu’il trimballe sa croix vers le Golgotha. Il meurt vite, mis dans une grotte rapidement. Tout ça sous l’œil de Marie-Madeleine qui est la seule à assister au supplice et à la résurrection. C’est d’ailleurs elle qui va l’annoncer aux autres disciples qui n’y croient pas une seconde. L’histoire s’arrête sur elle marchant dans la rue et portant le flambeau du christ sous le regard complice des femmes qu’elle croise.

J’oubliais le plus important, le message du film : le royaume de Dieu est en chacun de nous !

Et puis si vous ressentez l’invisible, vous serez surpris par les énergies et les informations subtiles qui accompagne le visionnage.

Merci de m’avoir lu et bon film !





Je m’interroge #5

23 01 2015

dechets-pollution-ocean2Il y a depuis longtemps de nombreux cris d’alarme sur la dégradation de la planète, sur la pollution, la fin du monde causée par l’humanité.

Est-il raisonnable de penser que l’humanité est en train de détruire la Terre ?
On centre tout sur nos petites personnes qui ne représentent que quelques micro-organismes sur la surface d’une entité qui a géré des situations bien plus extrêmes que ça. Depuis combien de temps la Terre vagabonde dans l’espace ? Combien de dangers, de collisions, de pollutions a-t-elle déjà traversé ? Innombrables et probablement plus destructeurs que tout ce que l’humanité a pu lui infliger depuis des millénaires. Certes nous avons aujourd’hui une capacité de nuisance bien supérieure à tout ce à quoi nous avons exposé la planète depuis que nous nous rappelons de notre histoire, mais sommes nous capables de détruire cette entité ? Non. Nous produisons beaucoup de dommages collatéraux, mais tout le mal que nous faisons à notre planète, c’est d’abord du mal que nous nous faisons. Qui va pâtir de la destruction des terres fertiles ? Nous. Qui va mourir quand toute l’eau de la planète ne sera plus potable ? Nous. Qui s’empoisonne avec une alimentation inappropriée ? Nous. Qui s’entretue pour un oui ou pour un non (pour un Nom aussi) ? Nous. Nous aurons disparu bien avant d’avoir tué Gaïa.
La Terre s’en moque bien, si Los Angeles est dévastée par un séisme, si les côtes françaises reculent de 40 km faisant disparaître toutes les villes balnéaires. Si une centrale nucléaire (ATOMIQUE, ça fait plus peur appelée comme ça ?), rase plusieurs départements. Finalement elle s’en moque si l’humanité se volatilise en un instant, ça ne l’a jamais empêché de tourner, la Terre… demandez aux dinosaures. La Terre se régénère toujours, mais à une échelle de temps qui nous dépasse, nous la civilisation du « tout de suite, maintenant ». C’est ce qui sauvera la Terre quand nous aurons épuisé toutes les ressources qui rendent la vie possible, notre vie.

Alors la question n’est pas de sauver la Terre, mais de savoir si nous voulons continuer à y vivre. Ce n’est pas la Terre que nous détruisons, c’est notre biotope. Nous sommes une espèce coriace, nous avons une faculté d’adaptation extraordinaire, malgré la transformation gigantesque de notre environnement, nous résistons. Nous persistons aussi dans cette voie de la surconsommation, du gaspillage et de l’annihilation. Arrêtons de nous inquiéter pour la planète, inquiétons nous pour nous ! La plupart des gens de mon âge ou plus âgés, ne verrons pas la fin de l’humanité, mais si nous ne changeons rien, les derniers hominidés à vivre sur cette planète vivrons dans des conditions extrêmes avant de s’éteindre. Est-ce que c’est ça que nous voulons leur offrir ?

Je crois en la survie de l’âme, alors une fois que les conditions de vie sur Terre ne nous seront plus favorables, nous continuerons notre chemin, sous d’autres étoiles ou sous une autre forme. La Terre poursuivra son périple à travers l’univers, peuplée par de nouvelles espèces moins pathogènes, finalement rien de grave… mais quel dommage d’avoir dégueulassé une si belle demeure !

Alors voilà, que voulons-nous faire ? Continuer à scier la branche sur laquelle on est assis, en montrant du doigt la maltraitance que l’on inflige à l’arbre ? Reprendre nos responsabilités et mener une vie en symbiose avec la planète qui nous héberge ? Nous avons encore le choix et il nous appartient.